L'après-discours de F. Hollande. L'UMP à la peine
François Hollande a à peine terminé son discours que déjà l’UMP, par la voix de Xavier Bertrand commente :
« Ce qui ressort globalement "du discours du Bourget," c'est l'aspect catalogue d'intentions »
Effectivement, c’est vraiment globalement. Personnellement, il y a dans ce catalogue un certain nombre de « produits » que je suis prêt à acheter pour peu qu’ils soient encore en vente après les élections. J’aimerais que monsieur Bertrand me dise comment un discours de campagne pourrait être autre chose qu’un catalogue. Je lui dirai simplement que c’est tout au long du quinquennat que les « consommacteurs » décideront si oui ou non ce qu’on leur a promis a été tenu. Pour rafraîchir la mémoire de Monsieur Bertrand, je lui rappellerai juste quelques promesses du candidat Sarkozy. « Je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas » ! « Je serai le président du pouvoir d’achat », « le chômage ne devra pas dépasser 5% à la fin de mon mandat ». La liste serait encore longue et voyez ce qu’il en a fait.
N’en déplaise donc à Mr Bertrand, il y a dans le « catalogue » de François Hollande des éléments qui me « parlent » au citoyens ensuite de veiller à ce que l’encre ne s’efface pas trop vite avec les espoirs !
Je cite :
« je suis venu vous parler de la France, et donc de la République »
« Présider la République, c'est préserver l'Etat, sa neutralité, son intégrité, face aux puissances d'argent, face aux clientèles, face au communautarisme. »
« Présider la République, c'est refuser que tout procède d'un seul homme, d'un seul raisonnement, d'un seul parti, qui risque d'ailleurs de devenir un clan. »
« Présider la République, c'est élever et ne jamais abaisser. »
« j'aime les gens, quand d'autres sont fascinés par l'argent. »
« Il n'y a jamais, je dis bien jamais, une seule politique possible, quelle que soit la gravité de la situation. »
Je le concède, je suis sensible à ces mots. Sensible mais pas naïf, sensible mais exigeant. Il faudra donner forme à ces esquisses. Il faudra « faire ce qu’on a dit ».
Second commentaire :
« L'anti-sarkozysme est le moteur de la campagne PS; ça ne suffit pas à faire un projet crédible »
N’en déplaise à monsieur Bertrand, mais il semblerait que le président qui a dirigé notre pays ces 5 dernières années est bien monsieur Sarkozy non ? Et à moins de se contenter de parler du sexe des anges, le bilan d’un pouvoir ne peut se faire sans se référer à celui qui l’a exercé. A l’évidence, il n’a pas écouté ou lu l’intégralité du discours. Le président n’est jamais cité nommément. C’est bien sa politique qui est critiquée. Et dans ce domaine, il y a matière.
Nous voyons bien encore une fois combien l’UMP est gêné aux entournures dans cette campagne avec un bilan calamiteux, un candidat non encore déclaré, un projet toujours dans les tiroirs.
Pour ma part, je dirai que même si j’émets bien des réserves sur le PS et son candidat, ce premier grand discours ne me laisse pas indifférent. Il ne leur reste plus qu’à joindre les actes à la parole. Veillons-y
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