Archives du Colibri (1)

Archives du Colibri (1)

L'écologie malheureusement absente de la campagne. Et pourtant...

 

Et si tous les débats actuels n’étaient que vains bavardages, si cette campagne était aux antipodes de ce qu’il conviendrait de faire et de dire aujourd’hui ! Le « débat » affligeant de ces derniers jours n’incite pas à l’optimisme. Cette campagne présidentielle me paraît de plus en plus surréaliste.

Pas de vrai débat d’idées, juste des attaques sur les personnes, leur style, des balivernes quoi ! On s’étripe sur des « mesurettes », des faux semblants, mais rien, absolument rien sur le fond.

 

Et le fond, me direz-vous, quel est-il ? Certainement pas sur les deux thèmes qui rapprochent droite et gauche : « la dette » et « la croissance ».

 

Sur le premier, vous trouverez d’autres articles sur mon blog montrant comment il est possible d’en contester la validité et la nécessité même de la rembourser.

 

Le second thème par contre me préoccupe plus. « Croissance » veut dire consommation, consommation veut dire poursuite, voire accroissement du pillage de la planète. Hors, c’est bien là que le bât blesse et ceci semble totalement échapper à l’entendement de nos « élites ». Tous formatés par la pensée unique distillée dans les hautes écoles françaises, Ils ne sont même pas capables de comprendre que dans notre monde fini, le « toujours plus de croissance » mène à la catastrophe ultime et qu’il conviendrait au plus vite de repenser tout notre système.

 

Pour apporter de l’eau à ce moulin, je vous recommande de poursuivre votre réflexion avec cet article.

 


 


Le “Peak Everything” (ou la fin des haricots)

Je vous bassine depuis cinq ans avec le Peak Oil, qui devait entraîner à court ou moyen terme la chute de l’économie mondiale et la fin de la doctrine croissanciste.

Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas la seule pénurie qui nous guette. Conséquence directe de la croissance mondiale infernale, d’autres ressources vont rapidement venir à manquer. Oh, pas forcément en même temps. Mais en l’espace de 2 ou 3 décennies, nombre de ressources indispensables à la conservation de notre niveau de vie vont devenir plus rares, et ne pourront plus être exploitées en quantité suffisante.

Pour ceux qui auraient pris le train en marche, deux notions de base, niveau maternelle moyenne section. On remarquera au passage que 99.9% de nos politiciens, dont certains ont pourtant fait toutes les études que l’on peut faire (Normale Sup, l’ENA, Polytechnique…) n’ont toujours pas compris ces notions.

1) Il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. (les seuls à penser le contraire sont les fous, les économistes, mais aussi les politiciens et les médias qui leur servent la soupe). En maths, une exponentielle monte jusqu’au ciel. Sur terre, il y a un plafond avant, sur lequel la croissance est déjà en train de se fracasser.

2) (C’est un peu plus dur, mettons niveau CE2). Toute consommation d’une ressource finie passe par un maximum, après lequel elle ne peut que décroître pour finalement tomber à 0. Dans un ancien billet, je prenais l’exemple de quelqu’un qui fait pipi : la capacité de sa vessie étant finie, il pourra s’efforcer tant qu’il peut d’augmenter le débit, à un moment le jet se mettra à décroître avant de s’arrêter inexorablement. Le maximum du débit, c’est ce qu’on appelle le “Pic”. En rosbif “Peak”.
Le pic ne signifie évidemment pas la fin de la production. Simplement, les prix montent, et puisque toute la demande ne peut plus être honorée, toute croissance devient impossible.

Les estimations des pics ne sont certes pas précises à la minute. Et elles varient en fonction des sources. Là encore, la malhonnêteté, la corruption et la propagande jouent un grand rôle. Une grande compagnie pétrolière ne va évidemment pas avouer que son business va décliner et s’arrêter dans quelques années : pour protéger ses actionnaires, elle va surestimer ses réserves et soudoyer des experts véreux pour accréditer ses bobards.

Pour éviter ce piège, je me suis basé sur les travaux d’un groupe indépendant allemand, l’Energy Watch Group. http://www.energywatchgroup.org/

 

 

 

 



02/02/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi