TVA et CSG l'imposture sarkozyste.
Pour résoudre cette crise terrible que l’on nous sert à longueur de journée partout sur les ondes, il suffisait donc de cette petite série de mesurettes annoncées par N. Sarkozy à 80 jours des élections.
Une si grande catastrophe si facile à conjurer ! Et nous qui imaginions que tout était complexe, hors de notre compréhension de simples citoyens (pour ne pas dire simplets). Si c'était si simple, pourquoi avoir tant attendu. Et si les mesures annoncées n’étaient pas efficaces ?
Présenter la hausse de la TVA comme devant soutenir la croissance, il faut quand même le faire !
Nos amis anglais on vu l’inflation portée à pratiquement 5% suite à la hausse de la TVA. Bien qu’il affirme qu’en Allemagne aucune augmentation n’avait été induite, il est contredit par la Bundesbank qui reconnaît un bond de l’inflation de l’ordre de 2,6%.
Cette diminution sensée faire baisser le coût du travail est en fait un « joli » leurre. En effet, la baisse qui découlera de ce transfert à la TVA fera baisser ce coût au mieux de 2%. Si on admet (selon diverses sources) que le coût du travail représente entre 20 et 40% du prix du produit fini, les spécialistes estiment la baisse « finale » de 0,4 à 0,8%. Pas de quoi accroître la compétitivité de notre industrie.
Cette hausse de la TVA est également appelée TAV anti-délocalisations en ce qu’elle devrait renchérir les produits à l’importation. Et quand bien même les produits augmenteraient-ils de 2%, les personnes aux faibles revenus continueraient quand même à les acheter, bas prix oblige, leur pouvoir d’achat serait juste amputé d’autant.
La hausse de la CSG sur les revenus du capital est également d’une parfaite injustice. Elle frappe en effet à la même hauteur les gros et les petits patrimoines. Donc elle pénalisera proportionnellement plus les petits patrimoines et en particulier les gens, (souvent membres des classes moyennes à la retraire) qui perçoivent des petits loyers.
Il est difficile d’analyser les raisons de cette précipitation à quelques jours de l’élection. Peur de n’être pas réélu et désir de « terminer le travail » au profit de son électorat ? Ou simple agitation destinée à faire oublier le bilan en donnant une image trompeuse d’un président au travail.
Faisons juste l’effort de na pas nous laisser abuser.
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